Les quatre Samouraïs des rues, après avoir ramassés ce qu’ils ont pu sur les Stray Cats, sont encore en train de se demander ce qu’ils vont faire des cadavres - les exposer aux camés du coin en avertissement ou les planquer ? - que les senseurs de Bill détectent le bruit typique d’un drone de surveillance. Il est pourtant rare que les Cops viennent jusqu’à la Zone… Ils planquent à l’arrache les corps dans la benne et cavalent jusqu’au Sacred Heart sous les hurlements de sirènes approchants qui déchirent la nuit.

Ils se retrouvent, chauffés à blanc, dans le sous sol aménagé de l’orphelinat pour discuter des motivations de la corpo Asclépia à générer tout ce bordel. Il est clair qu’elle veut faire main basse sur le Sacred Heart, mais qu’obtiendrait-elle finalement qu’elle ne peut déjà s’acheter ? Quelle est sa réelle motivation ?
L’hôpital ? Ça n’a pas de sens, il n’en est plus un depuis des lustres. Plus de matos, ni de personnel.
Le bâtiment ? Ok, l’hôpital était un chouette immeuble ancien, mais depuis longtemps déjà une aile entière est condamnée faute de moyen et le reste tombe gentiment en ruine. Certes, la corpo achèterait le lieu pour pas cher, mais retaper ce gouffre à pognon fait de pierres coûterait plus que la construction d’un lieu neuf identique en techno moderne.
Y installer un centre de soin ? Mouais, possible. Si t’as besoin d’un groupe de malades dont tout le monde se fout qui pourrait servir à des tests, c’est une possibilité envisageable.
Les enfants ? Pas bête du tout. Pour une boîte experte en réjuvénation médico-génétique, un réservoir de gamins sans attaches, c’est certainement du pain béni.

Les hypothèses vont bon train et toutes décuplent la colère des anciens pensionnaires qui sont tous d’accord pour frapper fort les agents corpos. Il faut les fumer ! Dweezil et Rick exposent leurs croquis et relevés numériques des alentours de Konpeki. Après d’intenses débats tactiques, il est décidé d’un plan d’action.

Dweezil se postera demain midi sur le toit d’un petit bâtiment de prêteur sur gage qui domine l’entrée du Plazza d’un côté et le carrefour de l’autre côté où la bagnole des agents corpos devrait ralentir pour tourner en direction des lieux de deals. Il préviendra les autres de la sortie de la bagnole et du timing de l’action à suivre.

Rick attendra au carrefour. Son rôle sera de traverser devant la bagnole pour la faire stopper devant les passages piéton. Faisant mine de s’excuser, il balancera la grenade sous la bagnole - même blindée, ça devrait secouer ses quatre occupants !

Bill, de l’autre côté du carrefour, aura la charge d’une autre attaque conjointe grâce au pilotage à distance d’un camion bélier qui devra - en même temps que Rick stoppe la voiture corpo-, l’emboutir pour l’immobiliser et faire le maximum de dégâts possible. L’équipe fronce d’ailleurs les sourcils quand Bill leur explique évasivement qu’il n’a pas trouvé de véhicule ce soir et encore plus quand il ressort son vieux modèle de Nexus violet datant de sa jeunesse, tout décoré d’auto-collants...

Yuri, sera planqué dans le petit marché de street food au nord du carrefour. Vêtu d’un long manteau masquant le fusil d’assaut de Gorgo monté sur sangle, il attendra le feu d’artifice pour engager ce qu’il restera d’agents opérationnels encore en état de se battre.

A partir de là, ça serait chacun pour soi, avec pour but de flinguer à tout va jusqu’à ce que toutes ces ordures mordent la poussière.

Toute la bande s’effondre quelques heures, histoire d’avoir les yeux un minimum ouverts demain : la journée risque bien d’être vénère !